Les débuts d’année se suivent, et ne se ressemblent pas forcément à l’ALE rugby.
Cette année 2018/2019 est fertile en promesses (nouveau championnat pour les seniors, nouvelle “indépendance” pour les U16 et U18, auparavant organisés en entente avec le Pont-de-Claix…). Elle charrie également son lot d’inquiétudes
Pas assez de U16 ?
« Au niveau des effectifs de seniors, nous sommes relativement sereins », annonce Philippe Chorier, nouveau co-président (avec Sylvain Bréan). « Nous visons 45 licenciés, pour la Une et la réserve ». Sachant que des inscriptions tardives, notamment d’étudiants, sont toujours possibles. Le groupe a repris les entraînements début août, et prépare la première journée de championnat, le 16 septembre, avec la réception à la Commanderie du RC Grésivaudan.
On le sait, les seniors n’évoluent plus en Comité des Alpes, mais en Ligue Auvergne-Rhône-Alpes (Aura). Il leur faudra assurer sur la première partie du championnat régional, afin d’atteindre l’une des trois premières places, synonymes de qualification en Régional A (promotion d’honneur). Sinon, ce sera la Régional B… « Nous visons évidemment ces 3 premières places. Le groupe vit bien, et c’est important : le rugby est aussi un sport de solidarité. Ils sont motivés, surtout avec le retour de plusieurs “leaders de combat” dans l’équipe. Nous avons aussi instauré davantage de passerelles avec les juniors (ex-U18, désormais U19) », détaille le président.
Des juniors qui vivront une année singulière, sortis du giron de l’Entente avec Pont.
« Sur cette catégorie, nous avons conservé notre effectif, à 22 à 24 joueurs », se réjouit le responsable.
Ce n’est pas le cas en catégorie U16, l’autre groupe qui évoluait jusqu’alors en Entente. « Il y a eu quelques départs, qui ne sont d’ailleurs pas dus à la fin de l’entente, mais plutôt, tout simplement, à l’adolescence… ».
Le partenariat avec Pont permettait d’assurer des effectifs solides : ce n’est plus le cas cette année, l’ALE se retrouvant seule. « Ce sera compliqué. Pour le moment, nous avons une quinzaine de licenciés dans cette catégorie. C’est encore trop juste, on ne peut pas entamer le championnat comme ça ». Le club espère que les joueurs arriveront à convaincre des amis de venir tenter l’aventure. « On peut devenir un très bon joueur même en commençant tardivement », assure Philippe Chorier… en tournant le regard vers les U16 qui, justement, ce soir-là, sont en plein entraînement avec leurs coachs, Fabien, Jean-Paul et Romain.
« Si nous n’avons pas de nouveaux licenciés, il faudra voir avec d’autres clubs aux effectifs également trop justes, voir ce qu’on peut envisager… ». À en juger par le plaisir et l’enthousiasme dont témoignent les jeunes sur la pelouse, il serait dommage d’en arriver là. « On reste optimiste ! » lance le président. Il reste quelques jours pour renverser la tendance !
Propos recueillis par Isabelle CALENDRE, journaliste au Dauphiné Libéré le 05/09